top of page

@Franche, Émission #5 : « Face au Péril Jaune : Souveraineté ou Identité ? »

  • hildegarde-france
  • 23 janv. 2021
  • 2 min de lecture

Cette première émission de l’an 2021 voulait apporter sa contribution à un débat récurrent autant que crucial à droite, opposant souveraineté et identité, dans un contexte de déclin moral, économique, militaire et diplomatique des Nations européennes sur la scène internationale — déclin ne datant pas d’hier (en réalité de 1945, voire plus radicalement de 1914) mais renforcé aujourd’hui par la montée en puissance de la Chine et de l’Asie du Sud-Est ainsi que par la crise du Covid-19.


En s’appuyant sur l’histoire des idées, nous sommes revenus sur l’émergence des concepts de Nation, de nationalisme et d’État-nation, pour aborder plus précisément la question de l’identité et de la souveraineté. Ces deux concepts ne sont finalement pas à opposer mais viennent chronologiquement dans un ordre différent selon qu’on les aborde d’une perspective de gauche ou de droite. Si pour les nationalistes de gauche, la souveraineté vient d'abord pour ensuite permettre la définition de l’identité décidée collectivement (positionnement de l’UPR), les nationalistes de droite, forgés par la conscience de l’héritage et de la transmission, savent que l'on reçoit une identité et que la souveraineté n’en est que le prolongement ou la déclinaison politique. Pour l’homme de droite, l’identité ne fait en effet pas l’objet d’un consensus politique — ce qui est, par ailleurs, une déviation typiquement gauchiste qui consiste en politiser ce qui n’a pas à être politisé et que l’on retrouve également dans les théories du genre (qui est en fait du souverainisme sexuel : « je décide souverainement de mon identité sexuelle et je ne la reçois pas »).

Au vu des grands dangers (d’invasion migratoire et de déclassement mondial) qui secouent l’Europe, l’idée souverainiste strictement stato-nationale semble s’essouffler à mesure qu’une solidarité européenne s’organisant en-dehors de l’UE bruxelloise se constitue tout autant qu’elle devient nécessaire. Ce constat objectif et dépassionné nous a mené à critiquer l’idéologie souverainiste enfermée dans son légalisme vicieux et son déterminisme structurel vis-à-vis des institutions qu’elles soient européennes ou internationales.


Enfin, pour terminer l’émission sur quelques pistes concrètes (et pour montrer qu’il existe des alternatives au souverainisme borné d’un Nigel Farage ou à la bruxolâtrie effrénée d’un Cohn-Bendit), nous avons esquissé le modèle d’une hypothétique Confédération européenne s’appuyant sur le principe de subsdiarité (grandes politiques militaires et diplomatiques coordonnées au niveau européen ; politiques économiques, sociales et commerciales décidées au niveau national ; politiques urbaines, environnementales et culturelles menées au niveau local), renouant avec un espace diplomatique eurasiatique plus qu’atlantique et constituant une armée confédérale reposant sur les forces militaires nationales.

Comments


©2022 by Hildegarde. Proudly created with Wix.

bottom of page