@Franche, Émission #7 : « Préparez-Vous — Demain La Révolution ! »

Méditation sur la belle idée de révolution

« Une révolution change tout ce qui nous paraît être l’héritage le plus solide du passé — non pour "faire du neuf", mais bien pour être fidèle à l’origine même dont nous nous réclamons ». Voilà une déclaration bien intéressante du philosophe français spécialiste de Heiddeger, François Fédier.

Elle corrobore d’ailleurs l’étymologie même du mot « révolution », tiré du terme revolvere en latin qui signifie « revenir » ou « retourner en arrière ». La révolution serait-elle donc réactionnaire ? Pas vraiment. Elle est le retour aux sources, la quête des racines, le mouvement purificateur qui sépare le bon grain de l’ivraie. Elle est fondamentalement action. Tout comme le revolver qui partage cette même racine étymologique, la révolution recule pour mieux accélérer, tel un sprinter avant d’entamer sa course. C’est la posture inverse du réactionnaire qui recule en ayant pour seul fin de reculer. Le révolutionnaire, lui, prend l’élan nécessaire pour donner une impulsion nouvelle à sa trajectoire. Tout sépare donc le révolutionnaire du réactionnaire.

Cette impulsion que nous voulons se veut fidèle à nos racines. Elle est nouvelle — donc révolutionnaire — en tant qu’elle diffère de la fuite en avant progressiste et décadente ambiante. Mais elle est fondamentalement traditionaliste en tant que loyale aux origines de notre civilisation, au Christ Roi, à la morale naturelle. Bref, au Beau, au Bon et au Vrai.

Adopter ce paradigme change considérablement notre manière d’appréhender le monde. Les véritables conservateurs se révèlent être nos ennemis, inféodés à leurs pulsions animales, qui ne veulent pas remettre en question les fondements sur lequel s’est bâti l’Occident dégénéré : les immortels principes de 1789.

Effondrement de l’État et émergence des néo-tribus, démantèlement des frontières et morcellement territorial, déchristianisation et islamisation : la révolution est aujourd’hui indispensable pour renouer avec le fil rompu de la Tradition, dénoué par la pseudo-Révolution bourgeoise de 1789. Pseudo, parce que cette Révolution n’en était pas une. Fondamentalement réactionnaires, sans quête de racines et sans retour aux origines, les sans-culottes animés par le diable ont usurpé l’idée de révolution.

Pour survivre dans un monde où tout s’écroule, il nous appartient de nous ressaisir et de reprendre en main notre destinée en faisant le choix de l’autonomie sécessionnaire. L’instauration de solidarités familiales et communautaires, le travail de la terre, l’enracinement culturel et spirituel : ce renouveau des anciens modes de vie sera le nôtre et la bannière des révolutionnaires de demain.

Révolutionnaires parce que traditionalistes. Rebelles parce que fidèles. Telle est notre devise.